Berchem, qui n’a peut-être jamais voyagé en Italie, s’inspire des scènes et des paysages italianisants de Pieter van Laer (1599-1642), Jan Both (vers 1615/1622- 1652) et Jan Asselijn (vers 1614-1652). Artiste complet, il fait une synthèse très convaincante de l’art de ses prédécesseurs. Berchem place bergers et bêtes au premier plan de paysages d’une grande extension horizontale à l’époque où il peint Les Fagots, dans les années 1670. L’effet de raccourci rapide entre l’avantplan et l’arrière-plan donne beaucoup de volume et de monumentalité aux formes. Ses paysages présentent souvent des reliefs fantastiques – tels les rochers étranges inspirés des sites de la Campanie. La lumière chaude et enveloppante du Sud, répandue par les teintes claires et transparentes, produit un éclat intense et naturel. Bien avant les paysagistes du temps de Valenciennes et de Corot, les Nordiques italianisants ont su voir et rendre la lumière italienne. Un dessin préparatoire à la plume conservé à Bruxelles (musées royaux des Beaux-Arts) est composé de manière plus touffue : dans le tableau, Berchem obtient plus de clarté et d’efficacité. La pastorale Bergers et troupeau de 1677, peinte sur cuivre – un support peu fréquent chez l’artiste –, privilégie une lumière froide du matin, avec un effet de contre-jour sur les buissons qui évoque son aîné, Cornelis van Poelenburch (vers 1594-1667).
Emplacement
- 8 - Salle BerchemNuméro d'inventaire
836.4.2
Date
1677
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Genre
Scène de genreThème
- Animaux
- Vie quotidienne