Tout l’oeuvre de Simon Hantaï repose sur le balancement entre ce qui est peint et ce qui ne l’est pas ; dans le Blanc de 1974, le « non peint » a envahi toute la surface ; mais, de même que toute matière est plus constituée de vide que d’atomes, le « non peint » est cet élément actif qui tient le tableau. Le blanc, l’absence, le silence apparaissent comme les mêmes facettes d’un artiste dont la vie et l’oeuvre sont étroitement confondues. Simon Hantaï joue un rôle clef dans la peinture française de l’après-guerre, tant par son oeuvre que par son attitude vis-à-vis du monde de l’art. En mettant en avant les enjeux de l’acte pictural, le temps de la création, la place de l’artiste, les interrogations que peindre soulève, il a permis la nécessaire régénération d’une tradition alors singulièrement malmenée. Cette place, centrale pour les générations qui suivent (Supports/Surfaces, Michel Parmentier, et ultérieurement Bernard Piffaretti, Stéphane Bordarier…), est paradoxalement acquise depuis une position marginale, qui devient, à partir de 1982, un retrait. L’oeuvre de Simon Hantaï est, depuis, un corpus fini que l’artiste revisite, une matière à réflexion, dont l’importance historique ne fait que croître
Emplacement
- 48 - Salle Jean FournierNuméro d'inventaire
2006.10.1
Date
1974
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Thème
- Abstraction