Buste de Jean Deydé, conseiller à la Cour des Comptes de Montpellier

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Buste de Jean Deydé, conseiller à la Cour des Comptes de Montpellier
VEYRIER Christophe
(Trets, 1637 - Toulon, 1689)

Ces deux bustes proviennent de la chapelle funéraire qui avait été attribuée à Jean Deydé en 1643 dans la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier. En 1668, Deydé confie à Pierre Puget (1620-1694) la direction de la nouvelle décoration somptueuse, tout en marbre, de sa chapelle dont la sculpture sera exécutée par le Génois Francesco Macetti (1619-1687). En 1679, à la mort de sa seule fille, Constance, âgée de cinq ans, Deydé fait sculpter son buste par un artiste anonyme, peut-être le Toulousain Marc Arcis (1652/1655-1739). Destiné à son hôtel particulier, rue du Cannau à Montpellier, il est à présent conservé au musée Fabre. La peine causée par ce décès précoce l’amène probablement à commander vers 1684 au neveu par alliance de Puget, Christophe Veyrier, une urne funéraire (collection particulière) et deux bustes en marbre : le sien et celui de son épouse, pour les placer dans sa chapelle. Entourant l’épitaphe sur un mur latéral, les deux bustes devaient conserver leur mémoire dans l’éternité. Les deux effigies possèdent cette variété dans le rendu des matières, cette souplesse des chairs et cette subtile modulation des plans qui rendent sensibles par la mobilité des traits la vie et l’âme des modèles. Le mouvement de rotation de la tête est comme accompagné par celui du riche tissu du voile de Catherine et de la perruque de Jean. L’effet général est celui d’un baroque apaisé. Le musée conserve également un moulage ancien en plâtre d’après un second buste en marbre de Jean Deydé sculpté par Veyrier pour son hôtel particulier, différent de celui prévu pour la chapelle. Placé sur une majestueuse gaine en marbre polychrome ornée des armes de la famille, il est conservé au Metropolitan Museum of Art à New York. Enfin, au sein de la cathédrale, de nombreux indices issus de ce décor permettent aujourd’hui encore de deviner la gloire de la chapelle, démantelée à la Révolution : un Songe de saint Joseph de Nicolas Mignard (1606- 1668), et une Fuite en Égypte de Giovanni Battista Carlone (1603-1684). Cet ensemble artistique est un élément important de l’art funéraire du Grand Siècle, sans pareil à Montpellier et dans le Languedoc.

Emplacement

- 18 - Galerie des Colonnes

Numéro d'inventaire

806.34

Date

18e siècle

Type d'oeuvre

Sculpture

Dimensions

sans socle : L. 58.00 x H. 87.00 cm
L. nc cm

Genre

Portrait