Le peintre animalier anversois Frans Snyders (1579- 1657), suivi par Paul de Vos (vers 1591/1595-1678), a mis au point de grandes chasses, mouvementées et dynamiques, d’un esprit très rubénien. Puis Pieter Boel (1622-1674), Nicasius Bernaerts (1620-1678) ont divulgué en France ce genre qui continuera au xviiie siècle avec Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) et François Desportes (1661-1743) ; l’Allemand Karl Ruthart (vers 1630 – après 1703), formé à Anvers, fait de même en Allemagne. Le Hollandais Hondius peint de telles chasses violentes, décoratives et monumentales : sa formation à Rotterdam l’a probablement familiarisé avec la peinture d’Anvers. Les cours et l’aristocratie européennes des xviie et xviiie siècles – les clients presque exclusifs des peintres de chasse – ont trouvé dans l’art baroque flamand des solutions esthétiques en adéquation avec leur mode de vie. Ce grand tableau, certainement prévu pour décorer un pavillon de chasse, date du séjour de Hondius à Londres où il réside de 1666 jusqu’à sa mort. À cette époque, il resserre ses compositions sur les animaux, réduisant le paysage à la portion congrue : l’effet de surgissement des bêtes, la sauvagerie de la lutte s’en trouvent accrus. En revanche, une gravure à l’eau-forte de Hondius montre une grande meute de chiens autour de notre sanglier campé de manière très comparable au premier plan d’un paysage beaucoup plus ample avec une chasse à courre dans le lointain. La touche et la ligne sinueuses, ondulantes – caractéristiques du peintre – assurent aux mouvements une animation vive et fébrile. Cette facture souple annonce d’ailleurs l’art rocaille, comme le coloris en demi-teintes brunes relevées par les bleus et les roses du ciel : en cela, Hondius rejoint son contemporain Philips Wouwerman
Emplacement
- 7 - Salle HondiusNuméro d'inventaire
835.2.1
Date
1675
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Genre
Scène de genreThème
- Animaux