Dans les dernières années de sa vie, Ingres, soucieux de préparer sa succession et de mettre en ordre son fonds d’atelier, a procédé à d’étranges collages, réalisés à partir de fragments découpés dans les études accumulées pour ses grandes compositions. Selon sa volonté, le marchand Haro (1827- 1897) fut chargé de disperser cet ensemble après sa mort, afin de garantir à sa veuve des revenus substantiels. Après l’exposition posthume de 1867, le marchand disposait ainsi d’un véritable monopole sur l’oeuvre d’Ingres, constitué d’un stock de tableaux uniformément encadrés d’or et de noir, couleur du deuil. Une fois sa donation au profit de la Ville de Montpellier faite en 1868, le collectionneur Alfred Bruyas cherchait à compléter sa galerie où l’absence du grand maître constituait une sorte de paradoxe. Le critique Théophile Silvestre (1823- 1876), partisan de Delacroix (1798-1863), le grand rival d’Ingres, dut se faire violence pour négocier au nom du collectionneur resté à Montpellier l’acquisition de ces deux études. « Je me suis entretenu avec Haro des morceaux qui lui restent d’Ingres, au cas où l’idée vous viendrait de combler encore une lacune importante de votre galerie. […] Il y a quelques têtes et quelques bustes de L’Apothéose d’Homère, […] et quelques études de tête, de pieds et de mains, plus quelques têtes de Jésus parmi les docteurs […]. La plupart des spécimens disponibles de Ingres le représentent bien. Chacun de ces morceaux, c’est bien lui, lui à outrance. Pas moyen de s’y méprendre. »
Emplacement
- 33 - Ingres et l'ecole des Beaux ArtsNuméro d'inventaire
876.3.49
Date
1827
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Genre
PortraitThème
- Mythologie