L’attribution à Giotto de La Dormition, suggérée par la monumentalité des figures et les rythmes amples et nobles, rend compte des approximations de l’histoire de l’art du début du xixe siècle, qui commençait à peine à s’intéresser aux primitifs. En revanche, elle témoigne de l’influence du maître en Italie centrale et en l’occurrence à Rimini, sur Giovanni da Rimini (mentionné à partir de 1292) et sur l’auteur présumé de ces deux panneaux, Pietro da Rimini. L’historien d’art Carlo Volpe a réuni un groupe d’oeuvres autour du Crucifix signé par Pietro conservé à Urbania (église des Morts) qui se caractérisent par une interprétation lyrique et pathétique de l’art de Giovanni : la gravité et la tension sont ainsi sensibles dans l’assemblée des saints de La Dormition. Certaines techniques d’exécution se retrouvent dans le diptyque attribué à Pietro conservé à Munich (Alte Pinakothek) : le fond doré avec des motifs décoratifs incisés dans la préparation, les plis du manteau de la Vierge peint à la mixtion sur le bleu, la technique du sgraffito dans les vêtements des deux saints tenant un livre et dans la couverture du lit de La Dormition, et dans le tapis rouge de La Nativité. La composition de La Dormition est très comparable à la même scène du diptyque de Pietro conservé à Hambourg (Kunsthalle).
Emplacement
Salle du Jeu de PaumeNuméro d'inventaire
825.1.122
Date
Vers 1315
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
tempera_RS_oeuf_RS_or
Genre
HistoireThème
- Iconographie religieuse