Le Petit Paresseux de Greuze est une oeuvre peinte au retour d’Italie, présentée aux académiciens pour son agrément en 1755 en même temps que L’Aveugle trompé (Moscou, musée Pouchkine) et La Lecture de la Bible (musée du Louvre). Toutes trois ont appartenu au grand collectionneur de peintures françaises contemporaines, Ange Laurent Lalive de July (1725-1779), membre honoraire de l’Académie. Greuze traite cette scène de la vie quotidienne à la manière flamande ou hollandaise, très inspirée de Rembrandt dans ses tons bruns et sa matière triturée avec brio (la joue palpitante, le texte gravé dans le frais du livre). En même temps, il renouvelle cette tradition par une emphase sentimentale qui reste élégante, orientation toute française qui mélange sens de la psychologie et amour du réel, d’une modernité appréciée par Lalive de July qui aidera beaucoup l’artiste. Le monde de l’enfance est l’objet d’une attention de plus en plus grande à l’époque de Rousseau. Greuze, dès les années 1760, en fait son sujet d’élection, représentant des enfants et des adolescents dans des scènes de fantaisie qui, dans un genre presque allégorique, riche de sous-entendus, s’attachent à rendre la complexité et l’ambiguïté de ces âges (La Cruche cassée, musée du Louvre).
Emplacement
- 20 - Salle GreuzeNuméro d'inventaire
837.1.35
Date
1755
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Genre
Scène de genreThème
- Enfance, enfant
- Vie quotidienne