Dans la deuxième toile, entrée récemment dans les collections du musée, qui était elle aussi destinée à la dévotion privée, on retrouve ces mêmes traits, ainsi que le même rejet plus ou moins avoué des conventions académiques : la Madeleine, retirée dans une caverne, est représentée dans un état d’abandon à la grâce divine, matérialisée par de multiples anges gracieux soutenant la sainte dans sa prière. Dans la dernière partie de la carrière de Bourdon, vers 1665-1671, ses tableaux atteignent un degré inédit de force plastique alliée à une puissance émotionnelle encore jamais vue. C’est à partir des exemples de Raphaël, des Carrache, de Dominiquin, de Poussin, sans cesse médités, que Bourdon s’est forgé ce langage qui n’appartient qu’à lui, mélange de grandeur un peu distante, de gravité, sans oublier le lyrisme de la palette colorée. Nos deux tableaux sont très proches, pour le style et la datation, d’un cycle de peinture exécuté initialement par l’artiste pour l’église des Minimes de Chaillot, aux portes de Paris (aujourd’hui dispersé entre l’église Saint-Eustache à Paris et l’église Saint-Nicolas à Nantes).
Emplacement
- 14 - Salon Fabre 1Numéro d'inventaire
2020.1.1
Date
Vers 1665
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Genre
HistoireThème
- Iconographie religieuse