Un mélange d’érotisme et de morbidité est manifeste dans cette Madeleine expirant, issue du cabinet d’Alexandre Dumas fils (1824-1895). Si Tassaert reprend ici un thème de la peinture classique, la tonalité de l’oeuvre est plus sensuelle que dévote. La sainte agonise dans un dernier souffle tandis que deux anges emportent son âme dans le ciel. Cependant, les yeux fermés et la bouche entrouverte évoquent autant la volupté que la souffrance. Vêtue d’une jupe et d’une chemise révélant son épaule, cette Madeleine rappelle davantage les grisettes du Paris du xixe siècle que la sainte du Nouveau Testament, ce que ne manqua pas de souligner Théophile Gautier (1811-1872) lors de la présentation du tableau au Salon de 1857. L’oeuvre est exécutée dans la même gamme froide que Ciel et Enfer, et sa touche, lyrique et tourmentée, s’apparente à Delacroix plus encore qu’à Rubens
Emplacement
- 37 - Salle CourbetNuméro d'inventaire
2019.14.1
Date
1857
Type d'oeuvre
PeintureDimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Genre
HistoireThème
- Iconographie religieuse