Ce tableau est, avec Loth et ses filles de l’Albane, la seule peinture italienne donnée par Antoine Valedau. Il appartient à la veine des caprices de ruines antiques qui rendirent Pannini célèbre. Très proche du milieu français à Rome, en particulier de l’ambassadeur de France Melchior de Polignac, puis du directeur de l’Académie Charles Joseph Natoire (1700-1777), Pannini influence de manière décisive Hubert Robert (1733-1808), arrivé en 1754. Pannini réunit ici avec fantaisie quelques-uns des monuments les plus fameux de la Rome antique : l’arc de Titus, la basilique de Maxence dans le fond, la pyramide de Cestius et la sculpture de l’Hercule Farnèse, le temple de la Sibylle de Tivoli, le vase Borghèse, le Panthéon et un obélisque, peut-être celui d’Héliopolis, situé place du Peuple. Il a réutilisé à plusieurs reprises ces monuments dans d’autres agencements (à Oberlin, à Leipzig, à Indianapolis, etc.). La composition du tableau de Montpellier est très aérée, offrant des échappées entre les ruines avec une respiration et une ampleur parfois absentes de certains tableaux plus chargés et touffus, tel celui d’Indianapolis. Les personnages aux costumes antiques donnent la proportion réelle des monuments de l’Antiquité païenne qui les entourent et le groupe central semble composer une scène de prédication de saint Pierre. Pannini se situe bien dans la continuité du paysage romain orienté dès 1700-1710 par Jan Frans van Bloemen, dit Orizzonte (1662-1749), puis par Andrea Locatelli (1695-1741) : clarté générale, coloris vifs, peu d’effets de contraste entre ombre et lumi
Emplacement
- 19 - Salle SubleyrasNuméro d'inventaire
836.4.42
Date
1733
Dimensions
Materiaux
peinture à l'huile
Genre
PaysageThème
- Collection, collectionner
- L'artiste
- La ville
- Voyage